Les armoiries de Ribérac 

 

Leur origine remonterait à l’époque de Louis XIV. Elles sont décrites dans le Grand Armorial de France dressé par Charles d’ Hozier, généalogiste du roi, en exécution de l’ Edit Royal de novembre 1696. Dans cet ouvrage, elles apparaissent sous la forme d’un écu avec l’inscription : « D’or à trois fasces de sinople, au sautoir d’argent brochant, chargé en cœur d’une étoile d’azur » et pour devise « In stella fides » (foi en son étoile).

En ce temps-là, l’agglomération de Ribérac, étant le chef-lieu administratif d’une communauté de trois paroisses, devait avoir des armoiries selon l’édit royal de 1696. Des héraldistes en fabriquaient pour ceux qui n’en possédaient pas ; ce fut vraisemblablement le cas de Ribérac.

Au cours du 18e siècle, ces armoiries ne sont plus utilisées, tombant même dans l’oubli pendant la Révolution.
On les retrouve au cours du 19e siècle lorsque la ville en fait son sceau municipal. Elles apparaissent alors sous la forme d’un écu à pointe en accolade, surmonté d’une couronne murale, comme on les connaît aujourd’hui….
Il faut aussi remarquer que les armoiries de la ville n’ont rien à voir avec celles des seigneurs de Ribérac.

Que signifient donc ces armoiries ?

La commission Héraldique de France note que ce blason est composé de deux pièces honorables : les trois fasces et le sautoir.
Selon les explications fournies par différents héraldistes on peut dégager une interprétation qui les regrouperait toutes.

  • L’or (le jaune) serait la luminosité du Périgord blanc et la richesse de ses cultures comme le blé notamment.
  • Les trois fasces (bandes) de sinople (le vert) représenteraient les trois cours d’eau et leurs rives qui sont à l’origine de la fondation de Ribérac : la Dronne, le Ribéraguet, le Rieuchaud.
  • Le sautoir d’argent brochant (la croix de Saint André par dessus) et l’étoile d’azur à 5 rais symboliseraient les personnages illustres et fidèles qui ont fait la grandeur de Ribérac comme le troubadour Arnaut Daniel et certains seigneurs de Ribérac.
    Cette croix montrerait également que Ribérac a toujours été un carrefour propice au commerce.
    Enfin, la couronne murale rappellerait la première organisation de la ville pour se protéger et s’affirmer.